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La baronnie[]

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Blason de la maison d'Olyssea

La Baronnie d’Olyssea s’étend des reliefs escarpés voire montagneux des Monts-Corbeaux, à l’ouest, desquels naît le fleuve Ner, jusqu’à, jusqu’à son delta où il rejoint la mer olienne. La situation géographique de ce territoire le place sous les influences les plus diverses ; en effet, tout convoi traversant la péninsule est presque contraint de passer par les terres de la baronnie.

La puissance du fleuve Ner, grossi par les torrents, limite considérablement les possibilités de le franchir. A vrai dire, il n’existe que trois ponts permettant sa traversée. Le premier, à l’ouest, débouche sur les vallées des Monts-Corbeaux et la ville de Kahark, bourgade enrichie par le commerce pierres et de minerais. Le second, quant à lui, donne sur la cité d’Olyssea même. Enfin le dernier, qui se compose de plusieurs ponts, relie entre elles les différentes parties du delta.

Ces constructions confèrent un semblant d’unité à la province qui avait régulièrement été la cible d’invasions et ont considérablement accru la puissance de la baronnie, qui s’enrichit considérablement en installant des douanes à chaque pont, afin de jouir entre autres du négoce entre le nord et le sud de la péninsule au vu de sa position géographique. Cela lui a permis de fédérer ses feudataires afin de défendre ses terres et de faire valoir ses droits. Il en découla des prétentions territoriales à l’encontre de la plupart de ses voisins, accusés d’occuper des terres arrachées au trône d’Olyssea, ce qui se traduisit par de nombreuses années de guerre, entrecoupées ça et là de périodes de paix pendant lesquelles le baron du moment réunissait les fonds nécessaire afin d’entreprendre de nouvelles incursions.

Si aujourd’hui la paix règne dans le royaume, la noblesse de la baronnie peine à reconnaître tout autre suzerain que leur baron actuel. A l’autorité royale, de même qu’à celle du Marquis, sont opposées de vieilles rancœurs jamais oubliées.

Incarnation de ce manque de confiance dans la durabilité de la royauté, nombre des bourgades qui recouvrent cette province sont dotées de solides fortifications, tandis que l’aristocratie locale, au contraire de certains de leurs voisins à la préférence marquée pour le luxe et le confort, se terre dans de robustes châteaux. En cela, le fleuve Ner se révèle une fois encore un allié précieux. En effet, le problème du transport des matériaux peut être résolu par le fait qu’il soit navigable. La roche extraite aux environs de Kahark est chargée sur des embarcations qui peuvent l’acheminer bien plus aisément que par voie terrestre. Quant au bois, non loin de la frontière avec Etherna, s’étend la modeste mais néanmoins touffue forêt de Malwen. Les troncs séculaires, abattus par les bûcherons, sont chargés sur des navires qui descendent le fleuve jusqu’au port de Sharas, dans le delta, pour la plupart.

Cette ville portuaire a, de tout temps, connu une histoire mouvementée. Tantôt refuge d’une couronne royale, tantôt ville marchande, elle a joui du faste de la vie de cour seigneuriale comme enduré les ravages de la guerre. Depuis son rattachement à la baronnie, cette cité a presque toujours été le domaine privilégié du fils aîné du baron d'Olyssea, Semoras. Lorsqu’une dispute éclatait au sein de la famille, le port de Sharas se muait foyer de l’insurrection.

Partiellement ravagé par un terrible incendie lors de l’un de ces guerres, le port présente un contraste marqué entre sa vieille ville et les constructions plus récentes. Si, désireux de donner un second souffle à la cité, le baron de l’époque a encouragé les marchands à venir s’y installer pour y ouvrir des commerces, à créer des ateliers afin d’y travailler les produits de l’élevage - qui prospère dans le delta - ou encore ceux en provenance des échanges avec la péninsule et d’en faire ce qu’il nommait « l’Ydril de la côte est », la vieille ville, elle, s’est spécialisée dans un tout autre domaine. Ses ruelles étroites et tortueuses abritent des dizaines d'échoppes fournissant des services plus ou moins avouables. Sa fameuse taverne « Au Baron Cocu » est régulièrement témoin des scènes de meurtres et ses bordels, dont le plus fameux « Les dessous de la Couronne », affirment pouvoir satisfaire tous les désirs, même les plus décadents. Enfin, c’est un lieu de rendez-vous pour tous les marins, où ils viennent perdre leurs économies au Kjall, jeu de dés très répandu dans la baronnie et dont il existe presque autant de règles différentes que d’habitants. Ce qui ne va pas sans poser quelques soucis. A Kahark, cité dont les nombreuses forges sont réputées bien au-delà des terres du baron, il a été interdit aux apprentis d’y jouer sur leur lieu de travail, après qu’une dispute ait éclaté dans une manufacture d’armes, faisant une dizaine de morts. A cela s’ajoutent les dangers de la Teigne-Rouge. Il s'agit d'une plante spécifique aux Monts-Corbeaux qui, une fois distillée, produit un alcool très apprécié mais entraînant de fortes hallucinations. Un ordre monastique s’est d’ailleurs installé dans une vallée reculée de ces montagnes, persuadé que la mixture peut les guider sur le chemin de l’illumination.

Néanmoins ce n’est pas le seul alcool prisé dans la région, les anciennes tensions mais également les liens qui ont existé avec Hautval expliquent la présence, à la frontière des deux baronnies, d’un vignoble sis sur les collines qui, autrefois, abritaient une base avancée de l’armée baronniale. La qualité du vin est désormais assurée par la présence d’experts payés à grands frais venus directement des terres voisines. L’ancienne forteresse, quant à elle, a vu se développer à ses pieds un petit bourg du nom d’Erdhleim, qui est une halte habituelle des marchands qui remontent ou descendent la péninsule. Tous les ans, sur la grande place, a lieu la foire aux bovins, qui annonce généralement plusieurs jours de beuveries, profitant aux vignerons locaux, qui sont appréciés de la population. Cependant, la production viticole demeure faible et mis à part quelques cultures maraîchères au nord et des vergers disséminés ça et là, l’essentiel de l’agriculture de la baronnie est céréalière. Les paysans ayant du temps libre entre la moisson et la récolte, s’occupent par l’artisanat. Les produits ainsi réalisés sont vendus sur le marché d’Olyssea.

Considérée comme la ville économique ancestrale par excellence de la région par bien des aspects, elle profite en effet en partie de sa situation géographique pour voir dans les étals de son marché nombre des produits qui traversent la péninsule. Des navires remontent donc le fleuve, chargés d’huile, de laine et de tapisseries afin d’écouler ces marchandises à Olyssea et redescendent chargés des produits des forges de Kahark ainsi que de bouteilles de Teigne-Rouge. La famille régnante loge, en cas de crise, dans une forteresse vieille d’à peine deux siècles, la précédente ayant été dévastée lors d’un quelconque conflit, située au cœur de la ville. On y trouve également la Garde Pourpre, en référence au blason de la baronnie, composée, selon les dires des familles régnantes, d’hommes d’élites chargés de la sécurité du baron ou de la baronne ; selon d’autres, il ne s'agirait en réalité que d’une bande de brigands au sang bleu. Plus usuellement, on peut trouver le baron dans son hôtel particulier, où nombre de ses gains sont dépensés en fêtes somptueuses, notamment lors de l’organisation de tournois.

Codex des grandes familles guerrières[]

Kahark, la puissante forteresse des Monts-Corbeaux.

Famille : les Östmar. Armoiries : le terrible sanglier

Breda, le guet du Levant.

Famille : les Luskendale Armoiries : le piquier

Erdlheim, la châtellenie des vignes

Famille : les Pyk Armoiries : la cigogne

Son armée[]

Le passé tumultueux de la baronnie, souvent victime par le passé des velléités expansionnistes de ses voisins, s’est traduit par une province hérissée de forts, qu’il a fallu rendre suffisamment intimidants afin d’éviter d’avoir à endurer de longs sièges. Aussi, l’archerie est un domaine d’une grande importance à Olyssea. Arcs longs à la mode de Hautval et têtes de flèches en fer de Kahark ou d’Oësgard sont devenus les fléaux de ceux cherchant à se tailler des domaines dans les possessions du baron. Des jeux à l'arcs sont souvent organisés ça et là dans les régions olysséennes, permettant ainsi à toute la populace de découvrir les joies de cette arme et d'en approfondir leur maniement, rendu fréquent face aux assauts que subissent parfois les villageois. Enfin, il est à noter que ce divertissement n'est pratiqué qu'à la manière de Hautval.

Sur le champ de bataille, cela se traduit par une piétaille portant majoritairement l’arc et, au bras, une rondache. Réalistes, les officiers ont bien vite réalisé qu’une fois la mêlée engagée, l’arc perd beaucoup de son utilité. C’est pourquoi, chaque homme incorporé dans ces contingents est tenu de fournir une arme dont il pourra se servir s’ils sont appelés à s’engager dans le corps à corps, ce qui engendre un équipement extrêmement hétéroclite sur ce point, allant du simple gourdin à la hache en passant par la miséricorde. Lorsque l’armée entre en campagne, les intendants veillent à la doter de palissades mobiles, afin de donner l’avantage à l’archerie olysséenne si par mésaventure elle était amenée à échanger des tirs avec l’ennemi. De plus, les scorpions, particulièrement populaires au sein de la cité portuaire de Sharas, fournissent une aide précieuse s’il s’avère nécessaire de pousser l’adversaire à quitter ses positions. Les détenteurs du trône d’Olyssea entretiennent, dit-on, nombre de ces engins au sein de leurs forteresses, n’attendant que l’occasion d’en faire usage. Les servants de ces armes dévastatrices se voient, pour leur part, engagés dans une formation poussée au maniement des scorpions, dans le but de soutenir, au plus fort de la bataille, jusqu’à un tir toutes les douze secondes.

Moins nombreux, les hallebardiers, dont un bon nombre est recruté parmi les solides gaillards des environs des Monts-Corbeaux, n’en demeurent pas moins une pièce maîtresse de l’armée du baron. L’odieuse pique dont est dotée leur arme s’avère des plus dissuasive face à la cavalerie tandis que la lame peut aisément s’enfoncer dans les corps afin d’aller y tâter les os. Equiper ainsi la jacquerie n’est pas pour plaire à la noblesse, qui n’a pas oublié, il y a trois siècles de cela, le sac d’Erdlheim par des régiments désœuvrés. Cependant, conscients de leur efficacité, les barons ont payé à prix d’or des ménestrels afin de chanter les louanges de héros, réels ou non, jusqu’à créer une véritable passion au sein de la plèbe pour les exploits guerriers. Désormais, il n’est pas rare de voir des gamins affirmer que, plus tard, ils seront hallebardiers, comme les Cent*. Moins nombreux, mais formant les trois premières lignes, nous trouvons les piquiers. Leur réputation n’est, aujourd’hui, plus à faire. Leurs longues lances de frêne, pour la plupart confectionnées à Breda, dans le nord de la baronnie, atteignent jusqu’à six mètres de long et forment une véritable forêt de pointes acérées. Si, malgré tout, la mêlée s’engage, rendant leurs armes plus encombrantes qu’utiles, ils sont dotés de haches ou de « belles espees de Kahark » (car, rappelons le, bon nombre de ces fantassins sont originaires de la région) voire encore de miséricordes. Avant la charge adverse, on dispose un rang d’arbalétrier devant celui des piquiers, afin de relâcher une salve dévastatrice sur l’adversaire ou d’amortir ses traits avec de grands pavois.

Quand Olyssea désire pousser son adversaire à la confrontation, elle recourt régulièrement aux Compagnies Sharasiennes, de petites escouades d’anciens bûcherons, mineurs ou marins qui n’ont, vraisemblablement, pas uniquement pratiqué la pêche au thon rouge, une fois hors de vue des côtes. Ces hommes, peu adeptes des confrontations directes et des strictes formations de régiments ont pour tâche de rendre impossible la vie des ennemis. Leur équipement varie en fonction des armes en dépôt dans les réserves baronniales et des habitudes des vilains, mais les arbalètes y sont plutôt répandues. Souvent confondus avec des bandits de grands chemins, et s’en différenciant peu, ils s’en prennent fréquemment aux convois, diminuant les réserves de l’opposant, tuant ceux de ces gens qui se croient en sécurité et, lorsque cela est nécessaire, ravageant leurs terres. Au combat, ils ont pour tâche de soutenir l’infanterie une fois la mêlée engagée, leur sauvagerie compensant le manque de discipline. C’est également parmi ces hommes que sont recrutés les membres de la cavalerie légère, que l’on arme de piques, glaives, ou petites arbalètes selon les besoins. Leur but est essentiellement d’augmenter la capacité de nuisance de ces compagnies. Ces dernières ayant certaines opportunités d’enrichissement personnel, il n’est pas rare de les voir arborer un équipement de qualité supérieure, parfois dérobé à l’ennemi.

La chevalerie olysséenne, quant à elle, est un tableau classique de la noblesse d’épée. La jeunesse y est bouillante et il faut une grande poigne au baron pour la tenir en laisse. Moins prompte à donner sa vie, mais confiante dans son équipement et ses grandes capacités martiales, elle frappe sitôt qu’une faiblesse apparaît dans les rangs ennemis. Bien qu’affectionnant les puissantes montures, elle sait poser pied à terre lorsque cela est nécessaire.

Greffés à ces différents corps d’armes, les musiciens occupent un rôle clé au sein de l’armée. La raison en est fort simple : lorsqu’un ordre ne peut être donné par un simple tir de flèche embrasée, les olysséens ont recourt à leurs puissants tambours, qui servent également à ébranler la confiance de l’ennemi tout en renforçant celle des troupes du baron.

Materiel, équipement de la soldatesque, et autres détails[]

Chaque vassal d’Olyssea est tenu d’équiper sa piétaille soit de l’arc, soit de la hallebarde. Le premier étant régulièrement utilisé lors des entraînements, il en demeure toujours une réserve suffisante. La seconde, plus coûteuse, est problématique. Néanmoins, au fil des années, les hobereaux ont fini par entasser de quoi armer leurs gens. La baronnie peut apporter une aide financière lorsque cela s’avère nécessaire, mais le déshonneur en serait tel que cette extrémité est souvent évité, parfois au prix d’emprunts auprès des prêteurs vivant à Sharas.

L’armure, quant à elle, est laissée relativement libre. Depuis une sordide affaire où des sommes importantes, allouées par le baron à ses colonels, se révélèrent à servir à équiper des soldats fantômes ou plus précisément à bâtir des hôtels particuliers, la générosité de la baronnie d’Olyssea s’est tarie. On demande toutefois aux conscrits de se munir d’une quelconque protection pour le crâne, de bonnes bottes ainsi que d’une solide paire de gants, la baronnie et ses sires fournissent, quant à eux, des gorgerins.

Lors des guerres, ceux qui en ont les moyens tendent à s’offrir de quoi améliorer sensiblement leurs chances de survie et, si l’investissement s’est avéré rentable, l’équipement se transmet au fil des générations. Ainsi, sur le champ de bataille, il n’est pas rare de voir des olysséens vêtus d’armures d’à la mode du siècle passé. Nonobstant, il arrive aussi que certains vassaux, particulièrement fiers, ou en quête de faveurs, prennent parfois sur leurs trésors de quoi équiper leurs gens, afin de s’attirer les bonnes grâces et l’admiration de la baronnie.

En ce qui concerne les scorpions et arbalètes, le dirigeant d’Olyssea en a l’exclusivité. Etant donné la puissance de ces armes et le peu de formation nécessaire à leur utilisation, les seigneurs d’Olyssea préfèrent en jouir du monopole sur leurs terres.

Les barons, en hommes avisés, ont bien vite cherché un remède au manque d’entrain de leurs soldats à entamer de longues campagnes. Aussi, il est désormais acquis que, parallèlement à l’ost, suive un cortège de carrioles, véritables bordels sur roues, à même d’égayer la route des recrues et de donner un sens ambigu à l’habituel « C’est à l’armée qu’on devient un homme ».

A la suite de l'armée, liés par certains aspects, les apothicaires sont également du voyage. Nombre d’entre eux proviennent de l’hôpital d’Olyssea dit du « Ladre Téméraire », et sont chargés d’éviter qu’une peste décime les troupes avant qu’elles n’aient pu livrer bataille, ou qu’ils regagnent leurs foyers dévorés par les esprits malins. Suite à quelques mésaventures tenues secrètes, ils ont également pour mission d’inspecter l’hygiène des dames accompagnant le voyage.

Au total, 2.800 soldats de métier + 6.500 miliciens = 9.300 soldats et 1.500 effectifs marins localisés à Sharas

Récapitulatif de l'armée terrestre[]

Type d'unités Effectifs
Soldats de métier (chevaliers) 650
Archers miliciens 3500
Hallebardiers de Kahark 650
Piquiers de Breda 2500
Compagnies Sharasiennes 1500
Artilleurs miliciens 500

Récapitulatif de la flotte[]

1500 marins
Dromons 3
Galées 3
Galéasses 4
Fustes 5
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